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Bien plus que des boîtiers de verre et d’acier

La fabrication d’une vitrine de conservation est une spécialité extrêmement complexe qui nécessite une très grande compréhension des enjeux, des problématiques et des besoins auxquels les institutions muséales font face aujourd’hui.

Au-delà des matériaux qui entrent dans leur fabrication, l’esthétisme, la performance et la fonctionnalité d’une vitrine muséale constituent des critères de sélection essentiels. Ils seront méticuleusement analysés par les équipes de conservation et de design lors de l’acquisition de nouvelles vitrines pour leurs expositions.

La vitrine idéale : Satisfaire l’ensemble des besoins

Architectes, designers d’expositions, curateurs, conservateurs et archivistes, bien que les besoins soient diversifiés, ont tous leur mot à dire pour le choix d’une vitrine muséale.

La liste de critères est longue : un design minimaliste, une utilisation facile, une construction robuste et durable, une structure invisible, voire inexistante, l’utilisation de matériaux inertes de haute qualité, une étanchéité optimale, une grande flexibilité, un design intemporel et, par-dessous tout, un coût abordable. Et ce, pour n’en citer que quelques-uns. Le défi est inévitablement de trouver cet équilibre bien particulier entre la simplicité et la complexité.

Une œuvre d’art en soi

Derrière chaque vitrine se cache une équipe d’artisans dont chacun collabore à la création de cette vitrine innovante et distinctive aux lignes fines et épurées. Chaque détail est méticuleusement pensé. On cherche à créer une vitrine discrète qui saura subtilement se fondre dans l’environnement, voir possiblement même disparaitre pour ne mettre en valeur que l’objet exposé.

Pour certains projets, la vitrine est une partie intégrante du bâtiment, parfois même, un élément de design architectural. Elle se doit donc d’être pensée et détaillée dès l’élaboration des plans d’architecture. L’éventail de détails qui doivent être réfléchis est vaste et fait appel une équipe diversifiée.

Une vision ambitieuse pour des vitrines « invisibles »

Architectes et designers d’expositions, tous rêvent de cette vitrine invisible qui de façon utopique remplit des fonctions essentielles en matière de protection et de conservation.

Malgré les enjeux environnementaux, on cherche à minimiser la structure et raffiner les lignes. On aspire à ce moment où l’objet exposé flottera simplement dans le vide, sans aucune obstruction visuelle. On s’acharne sur les moindres détails pour éliminer toutes distractions. On recherche cette simplicité qui procurera plus d’espace afin que l’objet de valeur réelle brille à son meilleur.

Des vitrines flottantes : Un pas de plus vers l’invisibilité

La collaboration entre les équipes de design et de fabrication est essentielle pour véritablement innover. À travers la recherche et le développement, on parvient à combiner de nouvelles technologies, tant au niveau de l’assemblage, du collage et du pliage qu’au niveau des mécanismes d’ouverture et de sécurité qui deviennent de plus en plus compactes, discrets et efficaces.

Sans compromettre la durabilité et la fonctionnalité, mais en augmentant la performance du produit, on s’efforce de réduire la structure d’acier et de cacher la mécanique pour ne laisser place qu’au verre, matière qui est soumise elle-même à la recherche de l’invisibilité. En dissimulant ainsi la structure, on obtient cette vitrine d’allure « flottante » au design surprenant, audacieux et hautement minimaliste qui a pourtant pour but de rediriger le regard vers l’objet brillamment placé en exposition.

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